La majorité du temps notre souffrance intérieure provient simplement de nos pensées.
Des pensées qui exagèrent la situation, qui imaginent un avenir sombre, qui comparent, rabaissent, interprètent…alors que bien souvent - factuellement - si l’on revient au moment présent : tout va bien! Ou du moins, la situation est beaucoup moins désastreuse que ce que nos pensées veulent nous faire croire !
S’observer en train de penser et se demander par exemple si : « Là, maintenant tout de suite...ce que je pense… est-ce réel ? est-ce vraiment en train d’arriver ? » permet de prendre du recul et surtout de reprendre le pouvoir sur nos pensées.
En effet, celles-ci ont tendance à avoir carte blanche, pire encore, on s’identifie totalement à elles, persuadés que nos pensées sont le reflet de notre personnalité, de qui nous sommes. Or… NOUS NE SOMMES PAS NOS PENSEES ! Nos pensées sont influencées et créées à partir de nombreux facteurs telles que les paroles de nos parents qui se sont imprimées en nous, les dictats de la société, l’inconscient collectif, nos peurs ou croyances issues d’expériences passées etc. Notre mental n’a qu’un seul objectif : se protéger. Il va donc toujours se référer à ce qu’il a déjà vu, lu, vécu. Il va tout faire pour garder le contrôle afin d’assurer sa survie. Le mental a bien évidemment toute son importance, notamment pour prendre des bonnes décisions, pour faire preuve de prudence, se protéger, raisonner, éviter le danger etc. mais ce n’est qu’une partie de nous parmi d’autres !
Par exemple les sensations corporelles ou encore l’intuition ne relèvent pas du mental. Lorsque nos pensées tournent en bouclent et prennent trop de place, revenir aux sensations corporelles permet de les diminuer considérablement. Nous ne pouvons pas ressentir et réfléchir en meme temps !! C’est soit l’un soit l’autre. Vous ne pouvez pas être pleinement dans le ressenti du soleil sur votre peau et en même temps réfléchir au temps qu’il va faire demain…sinon, c’est que vous n’êtes plus dans le ressenti.
Combien de fois me suis-je surprise, un jour de pluie, à avoir des pensées du style : « Quelle journée…ça va être long, en plus ce rendez-vous va sûrement mal se passer parce que blablabla. » La grisaille impacte mes pensées, je me mets à « broyer du noir » et je commence ma journée, convaincue qu’elle va mal se passer… Pour quelles raisons ? aucune idée !
C’est alors qu’intervient l’observateur intérieur (OI), celui qui nous observe en train de penser :
OI : « Factuellement, pourquoi cette journée va mal se passer ? »
Mental : « Parce que je me sens triste, comme la météo. »
OI : « Tu as une raison concrète d’être triste ? »
Mental : « Non pas vraiment…je suis juste convaincue que ma journée va etre longue et nulle. »
OI : « Là, maintenant, ta journée est nulle ? »
Mental : « Non. Elle n’est ni nulle ni incroyable. »
OI : « Alors choisis dès maintenant de penser qu’il y a une possibilité pour que ta journée ne soit pas nulle et reste focalisée sur le moment présent : là maintenant, est-ce que tu passes une mauvaise journée ? et tu verras, seconde après seconde, instant après instant, que ta journée va se dérouler de manière beaucoup plus légère simplement parce que tu as fais le choix conscient et volontaire de penser autrement et de revenir au moment présent, ouverte à ce qui est, et pas à ce qui pourrait être. »
La plupart du temps, nous subissons nos pensées, persuadés qu’elles sont nous et que nous ne pouvons rien y faire. Pourtant, nous avons le pouvoir de les observer et de les orienter consciemment dans la direction qui nous convient le mieux modifiant ainsi notre humeur, notre énergie et nos comportements.
Pas mal comme pouvoir non ?! 😊
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